Dès lors, et selon Jean-Pierre Boutinet, tout projet de ce type comporte un certain nombre de prémisses telles que :
- « l’unicité de l’élaboration et de l’action », ce qui signifie ici que l’organisation de la sortie, sa réalisation et son compte rendu doivent être considérés de manière globale, les auteurs du projet (qui n’en sont pas seulement les acteurs) étant l’ensemble des membres de l’équipe (stagiaires et personnes chargées de l’animation-formation)
- « la singularité d’une situation à aménager ». Ainsi, cette sortie au Parc Beaumont reste unique et n’a pas vocation à être rééditée, ou du moins pas sous cette forme, car elle est le fruit du désir des personnes particulières que sont ici Veythili, Margarida, Mohamed, Manuel, Jesus, Gohar, Hindt, Rahim ainsi que Sandra, la formatrice et Charlotte, l’animatrice.
- « la gestion de la complexité et de l’incertitude ». Cette prémisse est fondamentale, car c’est elle qui inscrit le projet dans du réel. C’est parce qu’un tel projet risque sans cesse d’échouer que ses participants vont s’y investir souvent au delà des attentes ordinaires et ainsi se l’approprier pleinement.
Pour en savoir plus, voir Jean-Pierre Boutinet, L’anthropologie du projet PUF, p. 257-288 ainsi que Marcel Lesne, Travail pédagogique et formation d’adultes, L’Harmattan, 1994